dimanche 21 février 2010

Une pause dans l'hiver

Peu de nouvelles ces derniers temps, je sais...

Que s'est-il passé à Novossibirsk récemment ? Rien d'exceptionnel.
Il faut bien dire qu'avec ce froid, on sort moins. A ce propos, il paraît que c'est l'hiver le plus froid des soixante-dix dernières années ! C'est bien ma veine... Enfin on n'a pas atteint le record qui est de -52°C.

La pause dont je parle, c'est un voyage à Paris et à Cambridge. Je suis arrivé mardi à Paris, je repars cet après-midi en Eurostar pour Londres. Oui il ne fait pas chaud (à peine plus de 0°C), je porte un bonnet, mais c'est quand même agréable.

Journées et soirées bien occupées bien entendu.

dimanche 7 février 2010

Prince Igor, premières photos !

Ça y est, j'ai récupéré les premières photos de Prince Igor.
Ce sont celles qu'a prises Laure depuis le public.

Bonne chance pour me trouver !



Il y a également deux films, pris pendant les Danses Polovtsiennes. Bon, le chœur est tout au fond (oui on a passé un moment à se déguiser, pour pas grand chose finalement). Enfin le ballet danse très bien !



mardi 2 février 2010

«La Maison»

C'est le nom d'un restaurant, en français !
Le chef est français, une partie du menu français.

J'y étais avec les expats samedi dernier. Certains l'ont trouvé trop sophistiqué, mais moi je me suis fait plaisir. J'ai oublié les dénominations, mais voici ce que j'ai mangé:

En entrée, foie gras poêlé avec une sauce aigre-douce.
Ensuite le cœur d'un carré d'agneau grillé, très bien accompagné d'un feuilleté aux légumes.
Et un très bon dessert, entre le millefeuille et un biscuit (pas facile à décrire).

Et la carte des vins est très intéressante. En fait en plus de la carte qu'ils apportent à table, on peut descendre au sous-sol où ils ont un magasin de vins, et on peut également y choisir les bouteilles qu'on veut boire.

En apéro (et avec le foie gras pour moi), on a bu un très bon Gewurtztraminer, et ensuite j'ai suggéré un Gigondas, que tout le monde a apprécié...

Bon forcément ce n'est pas donné (je me suis rendu compte lundi midi que j'ai mangé pour cinquante fois moins cher à la cafétéria...), mais ça vaut le coup de temps en temps !

lundi 1 février 2010

Encore raté pour le ski

Les prévisions optimistes du début de semaine n'étaient pas justes : il a effectivement fait -25°C dimanche. D'un commun accord, on a annulé a sortie ski de piste, sachant qu'il devait faire au moins deux degrés de moins à la station...

C'est quand même un comble : ça fait trois mois et demi qu'on a de la neige, et il fait trop froid pour skier !

Sur la scène de l'Opéra (photos à venir...)

En attendant de récupérer les photos (ça prend toujours du temps), voici le récit de l'expérience opératique (?? c'est pas dans le Larousse mais bon).

On a continué les répétitions toute la semaine précédant la performance. Ça m'a permis de connaître un peu mieux mon texte (sans toutefois arriver à cent pour cent).

Le vendredi soir, les «élus» dont je faisais partie (tous les choristes n'ont pas été sélectionnés pour participer à l'opéra) avons répété à l'opéra, avec le chef de chœur de l'opéra, Vyatcheslav Podyelskiy. Très sérieux, j'étais assis juste en face de lui...
Bon j'avais mes «fiches» avec le texte, autrement ça aurait été l'enfer. Il ne m'a repris qu'une fois en me demandant pourquoi j'accentuais ce mot sur la deuxième syllabe. Forcément je savais pas comment on prononçait le-dit mot...
A propos des «élus», ça a créé quelques remous, car lors des représentations précédentes (ce devait être la cinquième fois que le chœur participait), il n'y avait pas eu de sélection. Si j'ai bien compris, c'est le chef de l'opéra qui a demandé à notre chef de ne pas laisser tout le monde chanter.

Bonne surprise : on nous annonce qu'il y a une répétition des mouvements scéniques samedi !
J'ai donc vu une fois comment ça se passe, mais pas sur la vraie scène (dans une salle de répétition) et sans les décors. Un gars sympa du chœur de l'opéra était à côté de moi et me disait quoi faire (lève la main, tourne toi, regarde Prince Igor, etc.), en russe évidemment...

Chez moi je me passais les bouts qu'on chante en boucle, en essayant de mémoriser le plus de phrases possibles, et j'intercalais par des visionnages de la vidéo prise en mai lors de la Première de l'Opéra, pour mieux voir comment ça se passe sur scène.

Arrive dimanche, on prend le bus depuis Akademgorodok à 15h30 (l'Opéra commence à 18h30). Arrivés dans les coulisses, on se prépare. J'ai droit au costume d'un gars qui ne chante pas ce soir (il ne faisait pas partie des «élus») et qui fait à peu près la même taille que moi. C'est très sérieux, il y a des maquilleuses qui nous aident (notamment pour fixer la perruque).

Bon attendez les photos, vous aurez tous les détails: costume, perruque, barbe et moustache (collées).

Arrive 18h30, c'est le début, on se dirige sur scène. J'ai un trac fou, comme ça ne m'est pas arrivé depuis longtemps avant un concert. C'était un peu comme avant de sauter de l'avion lorsque j'ai fait la chute libre.

L'introduction est finie, le rideau s'ouvre, ça y est il faut y aller ! J'arrive à chanter et à bouger en même temps. J'oublie de baisser le bras et reste le seul avec le bras levé, mais c'est à peu près la seule erreur de mouvement que j'ai faite.
Une fois commencé, ça passe. Et puis mon coach de la veille reste à côté de moi et me dit à nouveau les mouvements. A ce propos, c'est fou le boucan qu'il y a sur scène et sur les côtés : les gens parlent, bougent, les danseurs s'échauffent, etc.

Prologue puis premier acte enchaînés (on intervient pendant tout le Prologue, puis au début et à la fin de l'acte), puis premier entracte. Comme on ne chante qu'à la fin du deuxième acte et que de toutes façons on doit changer de costume, on peut sortir des coulisses et rejoindre mon fan-club (j'ai quand même vendu 22 billets) !
Certains ne m'ont pas trouvé sur scène... Il faut dire qu'avec mon déguisement c'est pas si évident.

Retour en coulisses pour se préparer pour la fin du deuxième acte, les Danses Polovtsiennes. On est tout au fond de la scène, mais on porte quand même un costume sophistiqué, une moustache et un chapeau en fourrure...

Déshabillage et retour dans la salle pour le deuxième entracte.
Recostumage (même costume que pour le Premier Acte), et Final du troisième acte sur scène (je n'avais d'ailleurs pas du tout répété cette partie la veille, mais ça a été, j'ai fait «comme les autres»).

Saluts au public, le rideau se ferme, s'ouvre puis se referme...

Et c'est fini !

J'ai même été félicité par des membres du chœur de l'opéra !

Une très bonne expérience en tout cas, que je compte bien réitérer, afin de pouvoir mieux en profiter.
Arrivé chez moi, il m'a fallu beaucoup de temps pour m'endormir, je devais avoir plein d'adrénaline à brûler !