lundi 31 décembre 2012

Presque au bout du marathon des Fêtes

Bien arrivé en Alsace le samedi 22 décembre avec cinquante kilos de bagages (via Istanbul, pour faire exotique), les journées se sont enchaînées à un rythme soutenu. Evidemment il a fallu fêter mon retour en plus de Noël !
Ça a donc donné : 22 au soir, 24 au soir, 25 midi, 26 midi, 27 midi et soir, 29 au soir, 30 midi et soir...
J'ai à peine eu le temps de faire une pause le 28, seule journée sans alcool...
Il faut dire qu'avant de quitter Novossibirsk, il m'a également fallu célébrer mon départ. Notamment le jeudi 20 avec mes amis... Autant dire que pour mon dernier jour au boulot, j'avais pas une tête très fraîche le vendredi 21. Les invitations sont lancées, dès que mes amis Russes peuvent venir en France, on se reverra (ou bien j'irai faire un tour en Russie).

Et hier soir, j'ai pris le TGV depuis Mulhouse pour Paris, ai revu Alex et Josselin qui sont maintenant à Singapour (ce sont eux les expats à présent !).

Maintenant chez Sylvain et Fred (où on passera la soirée du Nouvel An), je récupère tout à l'heure les clefs de l'appart meublé que j'ai pour le mois de janvier, le temps de trouver un appart à louer.

Et mercredi 2 janvier, je commence à Clamart...

D'ici là, Bonne et Heureuse Année à tous mes lecteurs !!

jeudi 20 décembre 2012

Le déménagement, c'est maintenant

Je suis assis tranquillement sur mon canapé et je regarde le déménageur emballer mes affaires... Je dois juste faire attention qu'il n'emballe pas des choses qui ne sont pas à moi.

Hier soir, j'ai rempli deux valises des affaires les plus importantes que je veux garder avec moi d'ici à ce que j'aie un appart à Paris et que les cartons soient livrés. Combien d'excédent bagage samedi à l'aéroport ? Pas mal...

lundi 17 décembre 2012

Le Messie, une mauvaise idée

Je parle là de musique. J'étais ce soir à mon dernier concert à Novossibirsk, et j'aurais mieux fait de m'abstenir... Pourtant la programmation était alléchante : le Messie de Haendel. La philharmonie de Novossibirsk et le choeur de chambre, que j'avais déjà écoutés (dans des oeuvres russes et romantiques, là est toute la différence). Des solistes russes et un chef italien. Pourquoi pas ?

Et bien non... Leur interprétation de la musique baroque est de tout hacher. En plus, à leur désavantage l'acoustique de la salle de concert est très sèche. La partie de continuo jouée au synthétiseur avec un son d'orgue pas vraiment approprié (plein d'écho) et au clavier très certainement une pianiste qui jouait de l'orgue pour la première fois de sa vie... Les trompettes inaudibles... Quasiment tous les départs ratés (ça devait être la première fois qu'ils voyaient le chef).
Et à présent les solistes... Un excellent ténor (ouf, ça a sauvé la mise). Une basse russe pour qui la partition de Haendel est trop haute (il a massacré The trumpet shall sound). L'alto correcte, et la soprane chantant comme une Walkyrie...
Au final le choeur s'en est assez bien sorti, même s'ils hachaient aussi la partition et n'avaient aucune interprétation ni nuance...

Bref, s'ils avaient fait une pause je serais (pour la première fois de ma vie je crois) parti... Mais ils ont tout joué d'une traite, plus de deux heures de souffrance...
C'est dommage de finir sur une telle note... Mais bon je garderai quand même un excellent souvenir de mes nombreux concerts, opéras et ballets à Novossibirsk !!

vendredi 14 décembre 2012

Ah ! Le plaisir des démarches en Russie...

Ça me manquait ! Autant la vente de la voiture s'est passée sans aucun problème (étonnamment). Payé en liquide, on a juste rempli un compromis de vente, j'ai signé et ai donné tous les documents au nouveau propriétaire qui est lui allé au centre d'enregistrement des voitures (GuéBéDéDé en bon russe) le surlendemain. J'étais certain qu'il allait m'appeler pour me dire qu'il fallait que je sois avec. Et bien non !

Mais à présent, j'essaye de me faire rembourser la moitié de la cotisation annuelle de l'assurance. Bien sûr pour l'établir c'était très simple : l'agent d'assurance se déplaçait même chez moi, prenait quelques photos de la voiture, je payais en liquide et j'avais mon papier d'assurance bon pour un an. Candide, je l'appelle pour lui dire que je souhaite annuler l'assurance.
Pas de problème, je n'ai qu'à passer au bureau... Et bien non, ce n'est pas si simple.
- Vous n'avez pas de passeport russe ?
- Non.
- Vous n'avez pas de compte en banque en Russie ?
- Non
- On ne peut pas vous rembourser en liquide.
- Comment je fais ?
- Soit vous ouvrez un compte en Russie, soit on transfère « simplement » (admirez le « simplement ») l'assurance vers un de vos amis russes.
- Bon ben si c'est simple, je passerai avec un ami demain.

Aujourd'hui donc, je passe avec Andrey, un collègue.
- Vous avez fait la procuration ?
- La quoi ?
- Oui il vous faut un acte notarié pour prouver que vous avez bien transféré l'assurance...
- Vous auriez pu l'expliquer !
- On vous l'a dit hier, mais peut-être que vous n'avez pas compris...

Il faut dire que la veille, elle a passé quinze minutes à me raconter ses vacances en France, donc il est possible que j'aie zappé les explications...

Et ce n'est pas comme si je n'avais plus de voiture, me déplace en taxi et il fait -40°C dehors...

Nous voilà donc à passer par un notaire pour établir le document. Et encore j'ai de la chance car le notaire voulait une traduction notariée de mon passeport... J'y ai échappé de justesse !

Bref, avec toutes les courses de taxi et les frais de notaire, il ne me restera pas grand chose... Mais par principe, j'irai jusqu'au bout !

jeudi 13 décembre 2012

Сибирь. Моиамур

Ou encore, « Sibérie. Monamour ».

C'est un film russe de 2011 qu'on m'a conseillé. Monamour est en fait le nom du village, ou plutôt du  hameau abandonné dans les étendues infinies de la Sibérie...

Tout ça pour dire que la Sibérie fait tout pour que je ne l'oublie pas !
-40°C hier matin, -42°C ce matin, -38°C au milieu de l'après-midi... Et ça devrait durer jusqu'à mon départ ! Je la regrette ma Niva, mais d'un autre côté je n'ai pas à me soucier de savoir si elle va démarrer demain matin...

Et dire que samedi dernier il faisait si « bon » ! -15°C, on a même fait un pique-nique avec des amis, avec saucisses et vin chaud.










dimanche 9 décembre 2012

A vendre !

Les affaires marchent bien !

J'ai vendu mon vélo, ma télé et.... la Niva !!!!
Me voilà donc avec une pile de roubles qu'il va me falloir changer en euros...


samedi 24 novembre 2012

Déménagement en vue !


Il me reste moins de quatre semaines à Novossibirsk !
Le 22 décembre, mon voyage vers l'Alsace sera un aller simple, et je commencerai à travailler à Clamart (près de Paris) le 2 janvier.

Trois ans et neuf mois, l'aventure sibérienne touche à sa fin !

mercredi 21 novembre 2012

Nouveau passeport !

Lundi, j'étais (à nouveau) au consulat à Moscou pour récupérer mon nouveau passeport.
Et à l'occasion, j'ai passé le weekend à Lautenbach (à nouveau). Cette fois j'ai quitté un Novossibirsk bien enneigé (il neige depuis plus de dix jours à raison de cinq à dix centimètres par jour) pour retrouver une Alsace avec la fin des couleurs de l'automne.
Soirée du samedi chez Eric et Catherine, mon verre n'a jamais été vide... Dimanche matin réveil un peu difficile puis direction l'église où l'harmonie et la chorale animaient la messe à l'occasion de Sainte-Cécile, patronne des musiciens. Excellent repas au restaurant Bellevue ensuite, rapide passage chez Cécile, puis direction la gare de Mulhouse où je repartais en train pour Zürich (et Laurent pour Paris). Mais en fait il m'a fallu trois trains pour rejoindre l'aéroport de Zürich. Un premier jusqu'à Bâle, omnibus qui s'est arrêté à Rixheim, Habsheim, Sierentz, Bartenheim, Saint-Louis La Chaussée, Saint-Louis et Bâle Saint-Jean, tout ça en 31 minutes... Un deuxième jusqu'à Zürich SBB puis un troisième jusqu'à l'aéroport. Puis un avion jusqu'à Moscou, pour arriver à 3h du matin, comater sur les fauteuils de l'aéroport comme la dernière fois...

Au total, 4 avions, 7 trains, 2 métros, 2 voitures et 2 taxis en 3 jours !

Et voici ma tête, qui je vous le rappelle a été prise après un autre weekend bien chargé. Au final je ne m'en tire pas trop mal pour les dix prochaines années !


De retour à Novossibirsk, j'ai dû déblayer un bon trente centimètres de la Niva pour aller au boulot mardi matin ! Je pense qu'on a déjà eu plus de neige en dix jours que pendant tout l'hiver l'an dernier !

dimanche 11 novembre 2012

Et un ballet de plus

Je reviens de l'opéra où se jouait le ballet Cendrillon de Prokofiev. C'est la deuxième fois que j'y vais.
Tout d'abord la musique est très intéressante et en plus la mise en scène n'est pas trop classique. Tout pour me plaire !

Assis au premier rang, je pouvais bien surveiller l'orchestre, notamment les clarinettes (dont une clarinette basse). Le contre-basson ronflait bien également...
À noter que la deuxième clarinette n'était pas le joueur habituel (à force d'aller aux spectacles je les connais). Il devait certainement remplacer, et du coup était parfois perdu !


mardi 30 octobre 2012

Passage rapide à Moscou via Lautenbach

J'avais rendez-vous lundi matin au Consulat Français à Moscou pour faire une demande de renouvellement de passeport (le mien est presque plein et a la photo qui se décolle).
Du coup j'en ai profité pour passer samedi et dimanche en Alsace. Je sais c'est pas vraiment sur le chemin depuis Novossibirsk, mais j'avais déjà fait plus de la moitié...
Parti vendredi soir de Novossibirsk, j'ai passé la (courte) nuit dans un hôtel à côté de l'aéroport à Moscou, puis ai pris un vol pour Bâle via Munich samedi matin. Mais le vol Moscou-Munich a été bien plus long que prévu à cause d'un très fort vent de face. Et bien entendu, c'est forcément à ce moment que là que ma correspondance était très courte (45 minutes), je l'ai donc ratée. Arrivé dans l'aéroport de Munich, Lufthansa m'avait déjà enregistré sur le vol suivant, et j'ai eu le temps de me promener 3 heures dans l'aéroport...
Arrivé à Bâle à 12h30, j'étais à temps à Lautenbach pour le repas !
Le soir, anniversaire de Pascal, j'ai pu revoir tout le monde c'était une soirée bien sympa (accompagnée de baeckeoffe). Dimanche choucroute en famille, j'ai fait le plein de plats alsaciens.
Mon vol retour ne s'est pas non plus passé comme prévu. J'ai oublié de mentionner qu'il a neigé samedi et dimanche, et que du coup les aéroports ont eu quelques problèmes, notamment Munich. Arrivé à Bâle pour prendre le vol, on m'annonce qu'il a trois heures de retard et que je raterai ma correspondance pour Moscou, donc ils m'envoient en train à Zurich pour prendre un vol direct.
Après ça, tout se passe bien, il y a un bus depuis l'aéroport de Bâle jusqu'à la gare, puis un train direct pour l'aéroport de Zurich. La campagne suisse est toute blanche, et il n'arrête quasiment pas de neiger. Au final mon vol pour Moscou aura 1h30 de retard, mais ce n'est pas grave j'arrive quand même au milieu de la nuit à Domodedovo. Je comate quelques heures sur les fauteuils dans le hall départ, enfile un petit-déjeuner et file au consulat. Là non plus pas de soucis, la demande de renouvellement de passeport est faite, ils ont pris mes empreintes digitales et une photo (si j'ai l'air fatigué dessus, je me souviendrai de ce weekend pendant dix ans !).
Prochaine étape, aller le récupérer en personne. Par pure coïncidence, il se pourrait que ce soit un vendredi ou un lundi...

jeudi 25 octobre 2012

Neige et glace

Il a neigé pour la première fois samedi dernier. Juste quelques flocons, même pas de quoi blanchir le sol. Les températures ont ensuite baissé, et il s'est mis à neiger au milieu de la semaine, de quoi soupoudrer le paysage. Il fait à présent suffisamment froid et il n'a pas dégelé depuis deux jours.
En regardant mes archives, c'est à la même période qu'il y a trois ans. Est-ce que cela augure un hiver aussi froid ? Seul l'avenir le dira...

samedi 13 octobre 2012

Et voici les photos d'Ouzbékistan

Récit du séjour en Ouzbékistan


1 octobre
Je pars pour Tachkent depuis Novossibirsk, via Fergana (sur mon billet c’est censé être via Namangan, mais bon tant que j’arrive à Tachkent, je suis satisfait). L’avion (A320 d’Uzbekistan Airways) ne doit pas être loin de la surcharge vu le nombre de bagages enregistrés par tous les Ouzbeks devant moi, mais on décolle quand même… On survole une partie du Kirghizistan et la vue des montagnes me donne vraiment envie d’y aller un jour. Escale d’une petite heure sans sortir de l’avion, et arrivée à Tashkent à 19h. Foire d’empoigne pour passer les douanes (tous les bagages sont passés aux rayons X, et il y a une file énorme). Finalement je réussis à sortir et suis accueilli par Anatoly, couchsurfeur qui m’héberge pour la nuit. On prend le bus pour aller chez lui, un appart dans un immeuble de style soviétique. Bref, je me crois encore en Russie. Soirée sympa avec une de ses amies, on jase et s’essaye au karaoké.

2 octobre
Après une courte nuit, je pars pour l’aéroport dans un « taxi » (une voiture qui s’arrête et avec qui Anatoly négocie un prix pour moi). Nouveau terminal domestique presque neuf. Vol pour Urgench plein, dont des groupes de touristes avec guide (je dois être le seul touriste non accompagné). Je suis cette fois-ci accueilli par le taxi de l’hôtel que j’avais réservé, par une pancarte à mon nom. On se rend à Khiva, ville ancienne fortifiée. Là l’atmosphère change et je suis bien en Asie Centrale. C’est digne des Contes des 1001 nuits. Il est 10h, je dépose mes affaires à l’hôtel et pars faire un premier tour dans la ville avant de rencontrer les Québécois comme prévu à 12h30. Heureuses retrouvailles après 15 mois (en Autriche), et rencontre de mon « coloc » Robert. On part manger (soupes ouzbèkes), puis on continue la visite de la ville. Au programme, madrasas (écoles coraniques), mosquées, minarets, caravansérail, tous surmontés de dômes bleus.
On retourne prendre l’apéro et fêter dignement nos retrouvailles sur le toit de l’hôtel (la seule soirée du séjour où il ne fera pas froid), avant d’aller manger au même endroit qu’à midi (plov et shashliks). JF et moi terminons la soirée par une dernière bière sur le toit.

3 octobre
Réveil difficile (dû à la bière de la veille), petit-déjeuner puis route en taxi partagé jusqu’à Boukhara (simplement voiture qui accepte de nous amener là-bas, à 470 km de Khiva…). La route est correcte au début, tant qu’on reste dans la zone irriguée.
À ce propos, historiquement l’Ouzbékistan est quasiment entièrement désertique hormis le long des fleuves. Mais les Soviétiques ont entrepris un travail titanesque d’irrigation en déviant une bonne partie de l’eau des fleuves, entraînant l’assèchement de la mer d’Aral. La surface cultivable augmentée de façon significative a permis la culture, notamment du coton dont on voit des champs à perte de vue.
Dès qu’on quitte la zone irriguée, on se retrouve dans le désert et la route  se détériore rapidement, finit sans revêtement sur un bon nombre de kilomètres. Une nouvelle route est entrain d’être construite, mais est loin d’être finie.
En se rapprochant de Boukhara on retrouve une route correcte. La pause de midi se fait dans un resto au bord de la route, où on a mangé notre meilleur pain du séjour (encore chaud sorti du four). Deux groupes de touristes en bus s’y arrêtent également (dont un groupe qui était avec moi dans l’avion la veille…).
On reprend la route, le réservoir d’essence quasiment vide. Après avoir longtemps roulé avec l’aiguille à zéro et s’être arrêtés à plusieurs stations (apparemment vides), on trouve enfin un endroit où faire le plein. Le chauffeur nous explique (à moitié en russe à moitié en anglais) qu’il y a des problèmes avec l’essence en Ouzbékistan. La majorité des véhicules fonctionne d’ailleurs au gaz.
On arrive à bon port, notre hôtel est vraiment très bien, dans une ancienne madrasa. Après deux bières on se rend dans un resto italien (mes amis en on marre des plats ouzbeks…). Trois sortes de pâtes seulement (et un résultat assez lointain de ce qui est décrit), les pizzas sont tout à fait correctes. On fait connaissance avec le vin ouzbek. Intéressant pour l’expérience (vin rouge madérisé léger), passées la première gorgée et grimace, ça passe…

4 octobre
On visite Boukhara, ville plus grande que Khiva, mais qui a gardé son esprit et atmosphère orientales. C’est ma ville préférée. On est entourés de groupes de touristes français. Il doit y avoir plusieurs agences de voyages françaises qui proposent des tours en Ouzbékistan. Les commerçants parlent même français ! À nouveau, madrasas, mosquées et minarets.
On mange à midi dans un resto sur une jolie place au bord d’un bassin. Plov et soupes (je vais arrêter de détailler les repas, c’est toujours la même chose…). Après le repas je retire des dollars avec ma carte dans une agence bancaire.
À ce propos, la monnaie locale est le soum, qui ne vaut pas grand-chose ($1 = 2500 soums). Et le billet le plus gros est 1000 soums. Autant dire qu’on ne peut pas se promener avec juste un portefeuille. Il faut une sacoche pleine de billets. Vu l’inflation galopante, le dollar est une monnaie parallèle, avec un cours officiel et un cours au marché noir (dont on profite).
On part visiter le palais d’été de l’émir (à côté duquel le Président Ouzbek Karimov, au pouvoir depuis l’indépendance en 1991 – et même depuis 1989 en tant que secrétaire général du parti communiste de la République Soviétique d’Ouzbékistan, a fait construire sa résidence d’été). Au retour on demande à notre chauffeur où on peut acheter du vin, et il nous indique le marché couvert. On y trouve trois bouteilles.
Avant l’apéro (pendant que les bouteilles refroidissent) on refait ensuite un tour en ville pour voir les monuments éclairés par le soleil de fin d’après-midi.
Vin encore madérisé, mais on finit par s’y faire, surtout au repas (shashliks dans le même resto qu’à midi), où on en reprend deux autres.

5 octobre
Pas mal à la tête, ça tient du miracle ! On s’en va visiter la nécropole de Tchor Bakhr, un peu à l’extérieur de la ville. Cette fois en marshrutka (bus local) plutôt qu’en taxi. Mosaïques bleues et tombes alignées, construit au XVIe siècle pour les membres de la secte des soufis djoubaïri (d’après mon guide).
À propos de tous ces monuments, ils ont tous connus de nombreuses restaurations, voire reconstruction, ce dès le XIXe siècle, et encore aujourd’hui (dont certains sous l’égide de l’UNESCO). La région a connu des guerres et est une zone sismique, certains bâtiment se sont complètement effondrés avec le temps. Le résultat de ces restaurations est parfois époustouflant et c’est beau de voir ce patrimoine culturel conservé.
Dernier repas dans notre resto préféré au bord du bassin, puis après-midi tranquille, on part boire un thé dans un endroit recommandé par nos guides (Lonely Planet et Petit Futé). Trois sortes de thés aux épices et deux cafés, le tout accompagné de sucreries. On y passe près de deux heures. Pendant ce temps plusieurs groupes (français et allemands) défilent, leur guide leur laissant à peine quinze minutes pour enfiler un thé et repartir…
Soirée au restaurant italien, on fait exploser la facture et on dépasse 100 000 soums pour nous quatre (un peu plus de 30 euros). C’est notre repas le plus cher du séjour ! On décide que l’expérience du vin ouzbek a été suffisamment longue pour arriver à une conclusion : on n’en reprendra plus… Le repas a été agrémenté de musique : un violoniste (un peu faux), une pianiste et un batteur. Programme très ambitieux : la Petite Musique de Nuit, les Quatre Saisons de Vivaldi, l’Air et la Badinerie des Suites de Bach. Jamais plus on n’écoutera ces pièces de la même façon !

6 octobre
JF, Andréanne et moi partons pour la gare tandis que Robert nous quitte et part pour l’aéroport. C’est la fin de son séjour. De notre côté on a trois heures de train pour Samarkand, capitale de l’Empire de Tamerlan au XIVe siècle. Train bien confortable, il y a même une télé et ils passent des films (ouzbeks). Bon, le premier film bloque avant la fin et on ne sait pas si le héros est mort ou non. Une fois arrivés, on négocie un taxi jusqu’à l’hôtel. Ce sera notre hôtel le moins bien du séjour. Personnel pas sympa, salle de bain extrêmement petite, eau à peine tiède, wi-fi par intermittence.
On part découvrir les monuments de la ville. Au contraire de Khiva et Boukhara, ils sont éparpillés dans la ville moderne construite par les Soviétiques. Aussi impressionnants qu’ils puissent être (notamment le Registan), la ville ne laisse pas la même impression que les deux précédentes. Peut-être on commence aussi à saturer des dômes bleus. C’est une journée particulièrement fraîche, et on garde une petite laine même en plain soleil.
Pour le repas du soir, on « craque »… On va dans un restaurant qui fait des hamburgers (repéré pendant la journée).

7 octobre
Deuxième et dernière journée à Samarkand. La chaleur est de retour. Sur les conseils de Robert, on a un peu bousculé les plans et raccourci le séjour à Samarkand (initialement prévu trois jours). Et c’est bien vrai qu’on a eu le temps de visiter les sites principaux : Registan et Gour Emir (mausolée de Tamerlan) la veille, Mosquée Bibi Khanm et nécropole Shah-I Zinda ce jour. Grâce à internet, on a pu avancer notre arrivée à la prochaine étape d’une journée.
On croise un couple qui était avec nous dans l’hôtel à Boukhara et dans le train la veille. Tout le monde a le même plan de visite !
Le soir, poulet rôti pour JF et moi.

8 octobre
Ayant refusé le tarif exorbitant que nous proposait le gars de l’hôtel pour nous rendre à Yangikishlok (de son ancien nom Forish), on se rend à la gare de bus, et on se négocie un taxi partagé jusqu’à une ville à mi-chemin. On est tous les trois assis sur la banquette arrière, et un Ouzbek russophone sympa est assis en avant. Il jase presque tout le long avec moi, et on est surpris de voir qu’il sait que Montréal est à moitié anglophone et Québec francophone ! Le terrain change, des zones irriguées on arrive non pas dans le désert, mais dans la steppe. Arrivé à Jizzakh, il nous trouve un autre chauffeur pour nous rendre à destination, et on s’en tire pour près de trois fois moins cher que ce que le gars de Samarkand nous demandait ! Sur la route toute droite au milieu de la steppe, au son de « Voyage, voyage » de Desireless (le chauffeur avait un best-of des années 80), totallement irréel !
A Yangikishlok, on est accueillis par le type de l’agence d’éco-tourisme que JF avait contacté. On paye pour nos deux nuits, et on se rend dans un village (plutôt hameau) dans les montagnes de Nuratau au-dessus de la steppe. On est accueillis par la famille qui va nous loger pendant deux jours. Le père parle russe, un des fils (que l’on ne verra qu’occasionnellement le soir) parle un peu anglais, tous les autres ne parlent que tadjik et ouzbek.
À ce propos, la région de Boukhara, Samarkand et les montagnes où on est sont majoritairement peuplées de Tadjiks. Il faut dire que les frontières entre toutes les républiques en –istan on été tracées par Staline sans considération pour les populations, d’où les tensions qui apparaissent régulièrement ça et là.
Maison rustique, toilettes rustiques (mais à l’occidentale), électricité intermittente, pas de réseau de téléphone portable. On est très proche des vraies conditions de vie rurale… La famille élève des bêtes (vaches, moutons, chèvres, poules) et cultive un grand jardin, le tout sous l’ombre de grands arbres (noyers notamment). Un ruisseau passe au milieu. Très certainement agréablement frais en été quand la canicule plombe la steppe, en octobre c’est rapidement très frais voire froid…
Après le repas de midi (un cavarnak, sorte de potée), on part faire une randonnée vers un village dans une vallée avoisinante avec Furqat, un des fils qui ne parle que quelques mots de russe. Mais la langue des signes fonctionne. On a une belle vue sur les montagnes et la steppe. De retour juste après le coucher du soleil, le froid nous surprend (surtout Andréanne). Grosse bière (bouteille en plastique d’un litre et demi), mantis (gros raviolis) au souper, on tient jusqu’à 20h puis on s’en va se coucher. Heureusement on nous fournit des bons sacs de couchages, et on est bien au chaud toute la nuit.

9 octobre
Réveil tôt (forcément, en étant couché à 20h la veille), petit-déjeuner, puis on part pour la journée avec Furqat, dans une autre vallée en passant par la montagne avec des vues magnifiques sur la steppe.
On s’arrête dans la matinée pour prendre le thé chez des membres de la famille, puis on continue jusqu’à un autre gîte qui nous sert un plov.
On refuse une tentative de Furqat de nous faire revenir en voiture (on est là pour randonner !), et on retourne dans la vallée d’à côté pour une nouvelle soirée très froide. On dort tous assez mal la nuit-là.

10 octobre
Réveil à 4h pour être prêts à se rendre à la gare de bus. C’est en effet plus facile de trouver un taxi quand un bus part au même moment. Et effectivement, à côté du bus de 5h40 pour Tashkent (un vieux bus français sur lequel le numéro de téléphone n’a que huit chiffres), on négocie un taxi pour Tashkent.
Et c’est parti à fond la caisse. On arrive à 9h à l’hôtel (au lieu de 11h à la gare de bus si on avait pris le bus). JF et Andréanne étaient déjà passés deux fois dans cet hôtel, et la fille qui s’occupe de nous est très sympa et parle un français parfait. Je n’avais pas réservé de chambre (au départ c’était prévu que je revienne seul à Tashkent et que j’aille chez mon couchsurfeur), mais il y en a une de libre, donc j’en profite ! D’autant plus que JF et moi ne nous sentons pas très bien. On se couche donc jusqu’à midi.
L’après-midi on se balade dans les rues de Tashkent, ville très verte et pleine de parcs. On se rend à la tour de télévision et Andréanne et moi montons à la plate-forme d’observation (qui ne vaut pas vraiment le coup mais bon…). On retourne à l’hôtel en métro avec une petite mésaventure pour JF que je lui laisserai le soin de raconter.
Pendant qu’il fait baisser sa fièvre, Andréanne et moi partons manger.

11 octobre
Le petit-déjeuner est notre dernier repas ensemble, JF va beaucoup mieux. L’heure des adieux arrive et je prends un taxi pour l’aéroport.
Mon vol retour (direct) pour Novossibirsk se passe sans encombre.

Au final, dix jours très dépaysants en bonne compagnie !

Les photos vont suivre bientôt, en voici juste une...



dimanche 30 septembre 2012

Dix jours sur la route de la soie

Ce matin c'était givré dehors, pour la première fois cette année. C'est bien plus tard que les trois dernières années, je me demande ce que ça annonce pour l'hiver...
En attendant demain je m'envole pour l'Ouzbékistan (vol direct depuis Novossibirsk). Pour situer, c'est un des pays d'Asie Centrale. Avec le Liechtenstein, c'est le seul pays à être doublement enclavé, c'est-à-dire qu'il faut traverser les frontières d'au moins deux autres États pour accéder à l'océan... Qu'y a-t-il à y voir ?
D'abord, j'y rejoins Jean-François et Andréanne, amis Québécois. Ensuite, la route de la soie passait par là, et les villes anciennes au milieu du désert regorgent de bâtiments anciens magnifiques. Au programme, Tachkent, Ourguentch, Khiva, Boukhara, Samarcande
Les températures seront très agréables, autour de 10°C la nuit et plus de 25°C la journée.


samedi 22 septembre 2012

Dallas, Koweït : impressions

De retour chez moi (sans chauffage, apparemment ils attendent le premier gel pour le mettre en route, il fait un peu frais dans mon appart...) après deux semaines, voici mes impressions...

Dallas : ça va être très rapide. Arrivé samedi soir tard après plus de trente heures de voyage (dont trois heures de retard pour le dernier vol New York-Dallas), je suis allé directement à l'hôtel. Dimanche, j'ai fait chauffer la carte bancaire au centre commercial (dans lequel l'hôtel était situé). Résultat : je reviens avec dix kilos de plus de bagages...
Lundi, mardi et mercredi matin, conférence dans l'hôtel. Assez intéressante, surtout pour rencontrer des gens. Comme c'est organisé par la SPE (Society of Petroleum Engineers), toutes les compagnies du domaine y ont participé.
Les soirs je dînais avec des collègues dans des restaurants du centre commercial...
Donc je n'ai absolument rien vu de Dallas (même pas JR ou Sue Helen...).
Anecdote : en sortant du centre commercial (ou j'en suis sorti quand même, une fois), j'ai trouvé que la chaleur n'était pas trop accablante, et que les terrasses à gauche et à droite de l'allée étaient agréables... jusqu'à ce que je me rende compte que toute l'allée est climatisée... Ils sont fous ces Texans.

Ensuite, direction Abu Dhabi via Amsterdam. J'arrive à l'hôtel jeudi soir. Vendredi passé avec Jonathan, Erika et Alessia. Matin piscine chez eux. Un peu de télévision l'après-midi (trop chaud pour sortir), puis on va dîner à Dubai dans un bon restaurant à steaks.
Samedi, repas sur une terrasse ombragée avec vue sur la plage. Dernière bière avant au moins une semaine : le Koweït est un pays 'sec', où l'alcool est strictement illégal. La température est limite pour être dehors (35-37°C), mais dedans c'était complet... Vol pour Koweït dans l'après-midi.

Le circuit de F1 vu depuis le balcon de ma chambre d'hôtel

Le circuit de F1 vu depuis le balcon de ma chambre d'hôtel

Erika et Jonathan habitent là !

Déjeuner en terrasse



Arrivé à Koweït City, je réussis à obtenir mon visa (la procédure est simple mais rien n'est expliqué...), récupère mes bagages, les passe au scanner (entre autre pour vérifier que je n'ai pas d'alcool dans mes valises) et suis accueilli par plus de 40°C. Direction l'hôtel, situé juste à côté d'une immense raffinerie... Heureusement j'ai une chambre avec vue sur la mer. Enfin quand je dis chambre, c'est une suite de 72 m², avec un salon et un coin cuisine.
La piscine sur le toit est refroidie à 29°C. Mais sincèrement il fait trop chaud pour s'allonger à côté...
Je confirme qu'on ne trouve pas d'alcool (enfin d'après mes collègues on en trouve, à un prix exorbitant et en connaissant les bonnes personnes). Et dire que pendant ce temps, Jean-François et Andréanne, que je retrouverai en Ouzbékistan en octobre, étaient de passage en Alsace, donc forcément un séjour fortement alcoolisé...
Dimanche et lundi je suis à la base de Schlumberger, pour organiser le test de mardi et les visites de clients mercredi et jeudi.
Mardi donc, journée passée à l'extérieur, par 44°C (heureusement sec), à mélanger et pomper ma formulation. Le résultat est satisfaisant, avec quelques ajustements (d'où l'utilité de mes vadrouilles aux quatre coins du Monde pour vérifier avec l'équipement local). De retour à l'hôtel, je ne fais pas long feu, la chaleur m'ayant assommé (accompagné d'un mal de gorge certainement dû aux écarts de température entre dehors et dedans).
Mercredi et jeudi, visites avec des clients. Au final je n'ai pas vu grand chose de Koweït City, mais d'après mes collègues, il n'y a rien à voir (sauf les Kuwait Towers, qui sont fermées pour rénovation).
Quelques anecdotes :
- Dans les cinémas, il y a deux sections : les rangées de devant sont pour les hommes seuls, et celles de derrière pour les familles et femmes seules...
- Les films sont méchamment censurés, et les coupures pas subtiles du tout. D'après ma collègue, dès qu'un baiser est même rien qu'évoqué, c'est coupé (même dans les Disney).
- Le film que j'ai vu (le dernier Batman) était en VO, sous-titré en arabe et en français !
- J'ai commis un impair 'culturel' dans le hall de l'hôtel... J'attendais le chauffeur de Schlumberger assis dans un fauteuil et ai malencontreusement croisé mes jambes. Du coup la semelle d'une de mes chaussures était dirigée vers mon voisin, qui m'a rapidement fait comprendre d'un geste brusque que ce n'était pas poli...
- Les policiers font des tests d'alcoolémie le soir sur les routes, curieux pour un pays théoriquement sans alcool...
- L'essence coûte 10 cents le litre...
- Je suis content d'avoir repoussé mon voyage d'août à septembre, car en août il faisait 55°C, voire 60°C (température interne d'un steak saignant)...
- Pas facile de manger un hamburger avec un niqab (non ce n'est pas moi qui ai essayé mais j'ai simplement observé une table voisine)...

Vue depuis ma chambre d'hôtel

Et voici ce à quoi j'ai échappé si j'avais eu une chambre de l'autre côté...


mercredi 5 septembre 2012

Les affaires reprennent

Après quelques semaines calmes, je vais reprendre mes vadrouilles...

Je m'envole samedi pour Dallas...



J'y participe à une conférence organisée par la Société des Ingénieurs du Pétrole.

Ensuite, je ne reviens pas directement à Novossibirsk (enfin directement est une façon de parler, pour rejoindre Dallas je passe par Moscou et New-York). Je passe une semaine à Koweït City pour rencontrer un client et tester notre solution sur le terrain. Et comme par hasard (...) mon vol depuis Dallas s'arrête à Abou Dhabi (via Amsterdam). Et comme c'est le weekend (vendredi et samedi dans les pays du Golfe), j'en profiterai pour voir Jonathan et Erika !

Voici le programme :


vendredi 31 août 2012

Fin d'été calme...

Dans le « calendrier russe », l'été finit aujourd'hui et l'automne commence demain... Et c'est assez facile à croire, les feuilles jaunissent.

Bon, quand je n'ai ni répétitions, ni concerts, quand l'opéra est fermé, et quand je ne voyage pas, je me rends compte que n'ai pas grand chose à raconter...

Semaines assez calmes, quelques soirées et les weekends avec des amis.

J'ai suivi les Jeux Olympiques, mais avec le décalage horaire (six heures avec Londres) c'était pas si évident, enfin j'ai réussi à voir quelques médailles françaises. Bon, pour les remises de médailles, il fallait que je me débrouille pour trouver une retransmission sur internet, car à la télé russe, ils passaient généralement à un autre sport (où les Russes avaient des chances de médailles, c'est pareil dans chaque pays). Et je dois dire que Nelson Monfort m'a (presque) manqué !

Dans les « événemenents », j'ai vu un film français en VOST au cinéma ! Bon, c'est un film dans lequel il doit y avoir dix mots au grand maximum, donc ils ne se sont pas épuisés à écrire les sous-titres. Un peu hors du commun, il m'a bien plu : Ni à vendre, ni à louer, film de 2011.
J'ai aussi reçu des couchsurfeurs. Début août, deux Allemands très sympa (leur blog pour les germanophones) qui voyagent autour du Monde. On a passé une soirée sympa dans un pub qui a ouvert récemment tout près de chez moi. Cet hiver ils seront en Thaïlande et m'ont invité à les y rejoindre... Et cette semaine une Indienne qui finissait un séjour à Novossibirsk dans le cadre d'une mission pour une ONG. Elle a passé un mois avec des colonies de vacances à enseigner l'anglais.
Et enfin, j'ai effectué les démarches (très simples, une seule feuille à remplir) et obtenu mon visa pour l'Ouzbékistan, où je vais en vacances en octobre. Le consul m'a juste dit de faire attention avec mon passeport, parce que la photo commence à se décoller et je risque un jour d'être refusé à l'entrée d'un pays... Je le sais mais pour changer de passeport il faut que j'aille deux fois au consulat à Moscou (pour faire la demande et pour chercher le nouveau passeport), et ensuite il faut refaire le visa russe... Je n'ai pas envie de passer par toutes ces démarches et préférerais changer de passeport une fois sorti de Russie.

Comme quoi en réfléchissant, il y a toujours de quoi dire !

dimanche 19 août 2012

La preuve :

A une semaine d'intervalle (pas à la même heure, certes, mais bon...).

12 août en fin d'après-midi :


19 août dans la nuit :


vendredi 17 août 2012

Visiblement la chaleur ne peut pas être partout...


...en même temps
Alors que la canicule est annoncée sur la France, l'été se termine à Novossibirsk...
Moins de 10°C les matins, à peine 18°C l'après-midi, on peut dire que la transition avec les deux derniers mois a été plutôt abrupte ! Mais on ne se plaint pas (trop), l'été aura été exceptionnellement chaud depuis début juin...

lundi 6 août 2012

Indonésie, Alsace et Italie

Je suis de retour à Novossibirsk, après deux semaines en voyage et quelques imprévus.

Tout a commencé comme prévu, je suis parti pour Jakarta samedi 21 juillet, via Pékin et Singapour. J'ai visité la ville le dimanche. Pas vraiment touristique et pleine d'embouteillages à toute heure, j'ai vu les quelques endroits historiques datant de la période coloniale néerlandaise (l'Indonésie a déclaré son indépendance en août 1945). Pays musulman à plus de 85%, la grande mosquée est une des plus grande au Monde.
Lundi, réunion avec un client pour proposer notre nouvelle solution. Ils ont l'air partant !
Mardi libre, j'en profite pour visiter (avec une agence de voyage) Bandung, ville à 1h30 (et une autre heure pour sortir de Jakarta dans les embouteillages)m à côté d'un volcan actif. Jolie route dans les rizières, plantations de thé, café et ananas. Cratère fumant et bouillonnant, puis station thermale avec une eau acide et très chaude, je ne m'y attarde pas !
Mercredi on finit d'organiser notre test qui sera en retard à cause de problèmes d'approvisionnement de produits chimiques. Je dois donc modifier mes plans, et ne repasserai pas par Novossibirsk avant mes vacances en Europe. J'achète un billet Jakarta-Mulhouse (via Kuala Lumpur et Paris) pour vendredi soir.

Jeudi on part sur le terrain, un puits de pétrole au milieu des rizières à 3h de route de Jakarta. Le test se passe bien, tout le monde est content ! Quand vient l'heure de manger, mon collègue et moi sommes les seuls à ne pas faire le ramadan, ils nous trouvent donc quelque chose à manger (j'aurais mieux fait de jeûner à y repenser maintenant !).
Vendredi matin tranquille à l'hôtel (cinq étoiles avec restaurants gastronomiques dont j'ai bien profité !), puis départ pour l'aéroport.
Vol sans encombre pour Mulhouse.



Arrivé à Lautenbach, je ne me sens pas très bien, ai de la fièvre et mal au ventre. Après avoir éliminé le paludisme, il s'avère que c'est une intoxication alimentaire (d'où le jeûne que j'aurais dû suivre le jeudi)...
Après-midi et soirée au lit pour être à peu près en forme dimanche pour la fête d'anniversaire de Cécile. Je peux festoyer à mi-régime... Je rentre tôt me coucher.
Lundi ça va mieux, on va dans une ferme-auberge.
Tout mon séjour en Alsace était sous un temps correct mais frais.

Mardi je pars pour Venise et arrive sous la chaleur, près de 35°C... Je profite bien de la ville pendant la fin d'après-midi, la soirée (j'assiste à un concert, avec du Vivaldi et du Bach, puis prends un bière sur la place Saint-Marc, probablement la bière la plus chère de toute ma vie...) et la matinée du mercredi. En début d'après-midi, alors que la foule remplit les rues, je repasse par l'aéroport pour louer une voiture (Fiat 500) et prends la route pour le Lac de Garde.
J'arrive à Porto di Brenzone chez la couchsurfeuse qui m'héberge. Surprise : elle est propriétaire d'un hôtel et comme il n'est pas complet, j'ai une chambre d'hôtel en guise de couchsurfing. Vraiment sympa !

Jeudi matin je pars tôt vers Malcesine et prends le téléphérique pour le Mont Baldo. Très belle vue sur le lac et les montagnes environnantes, je fais une petite rando jusqu'à un des sommets proches. En redescendant, je visite Malcesine et son château.
Je prends ensuite la route de Vérone. Après un tour en ville, je vais aux arènes pour assister à Aïda de Verdi. Je me fais refuser l'entrée une première fois car je suis en bermuda... Heureusement j'avais prévu un pantalon et pars me changer au parking. Je reviens à temps pour le début du spectacle, magique, dirigé par Placido Domingo. Les deux premiers actes sont vraiment impressionnants avec les choeurs et les trompettes ! Les deux derniers sont plus calmes... Le spectacle finit à 1h du matin, je reprends la route pour Brenzone.

Vendredi, tour du lac par le Nord, avec arrêts à Riva del Garda, Limone sul Garda puis route qui serpente le long des montagnes. J'emprunte une route qui monte à un col et fais une petite rando avant de m'arrêter dans un refuge pour manger une assiette de charcuterie et fromage, délicieux ! Je retourne dans la fournaise du bord du lac et arrive à Saló chez un autre couchsurfeur. Soirée sympa avec deux de ses amis, Italien et Bolivienne. La conversation est un mélange de français, anglais, italien et espagnol, et à la fin de la soirée j'ai l'impression de comprendre l'italien...
Samedi, je retrouve Erika à Desenzano del Garda. Alors que Jonathan est de retour à Abu Dhabi, elle y est encore quelque temps chez ses parents. On déjeune ensemble.
Je passe ensuite l'après-midi à Sirmione, joli village au bout d'une péninsule sur le lac avec des vestiges romains. Visiter des ruines romaines sous la canicule, c'est pas idéal, mais j'ai le soulagement de pouvoir me baigner dans le lac ensuite, et profiter des nombreuses gelateria pour manger d'excellentes glaces !
Soirée à Saló, sur le port où je mange ma première pizza depuis mon arrivée en Italie !

Dimanche retour à Venise pour prendre l'avion pour Novossibirsk via Moscou.
Le temps a fraîchi ici, il faisait 11°C ce matin... C'est fini la canicule !

Excellentes vacances en tout cas, la région du lac de Garde est vraiment très belle.

lundi 16 juillet 2012

Fin de la tranquillité

Raté pour les cinq semaines de suite à Novossibirsk... Les affaires reprennent, et je serai en Indonésie la semaine prochaine avec un retour prévu vendredi 27 à Novossibirsk, juste le temps de changer de valise pour partir en vacances le samedi 28 au matin (Jakarta-Zürich via Singapour, Pékin, Novossibirsk et Moscou, c'est original !).

Et à peine de retour de vacances, une semaine à Novossibirsk puis je m'envole pour le Koweït (peut-être que d'ici là les températures auront baissé un peu, de 50°C à 45°C...).


lundi 9 juillet 2012

Début d'été tranquille et agréable

Alors que le beau temps se poursuit quasiment sans interruption depuis fin mai, il se pourrait que je passe plus de cinq semaines de suite à Novossibirsk ! En effet, les voyages éventuellement prévus en Indonésie ou au Koweït ne cessent d'être retardés...

Donc du 20 juin au 28 juillet, pour profiter de la plage, des shashliks, du vélo dans la forêt (avec la saisons de moustiques et autres mouches qui commence maintenant), avec quelques interludes à l'opéra ou au ballet. Pas si mal finalement !


jeudi 21 juin 2012

Mariage à Lourdes

J'ai fait une petite virée dans le sud de la France pendant le weekend dernier : Régis et Fabiana se sont mariés à l'église de Lourdes (après la mairie de Berlin en mars).

Novossibirsk-Toulouse vendredi (via Moscou et Paris), j'ai été accueilli par Fred, Sylvain et Nico à l'aéroport. On a passé l'après-midi et la soirée à Toulouse (belle ville), sous la chaleur et le soleil.










Samedi matin, départ pour Lourdes, on a le temps d'y faire un petit tour et de manger (près de la grotte), puis Nico nous quitte pour rejoindre Renaud et Valérie à Pau (on verra au bout si vous avez suivi toutes les étapes). Célébration de mariage, j'ai même eu le « droit » de lire le Psaume (Régis m'a attrapé deux minutes avant le début). Toujours ensoleillé.







Avec Sylvain et Fred on prend ensuite la route pour Saint-Girons, où a eu lieu la fête (au « Château » un bel hôtel). On pense pouvoir s'installer dans l'hôtel qu'on a choisi en ville, faire une sieste et rejoindre le Château à pied. Mais c'est sans compter sur le fait que y'a personne dans le-dit hôtel (Le Gravier... quel nom pour un hôtel). Bon, il finit par y avoir quelqu'un qui rapplique, et on peut déposer nos affaires et voir que c'est un hôtel plutôt pourri... Enfin bon c'est juste pour une nuit, et après la fête donc on n'a pas vraiment besoin de beaucoup de confort !

Belle soirée, beau menu, tout se passe très bien ! On rentre au Gravier sous quelques gouttes de pluie mais rien de méchant.



Le dimanche, brunch au Château, le soleil revient. Sylvain et Fred nous quittent pour rejoindre Nico, Renaud et Valérie et partir dans un périple au pays Basque. Au Château, on profite de la piscine avec les quelques uns qui restent. Soirée sympa, je dors là la nuit (aucune comparaison avec le Gravier...).



Lundi retour à Toulouse avec des amis de Régis qui reprennent le même avion que moi pour Paris, et qui viennent de Mexico. On se partage donc le prix de ceux qui viennent du plus loin !

Vols sans encombre vers Novossibirsk où je retrouve la Niva sur le parking de l'aéroport où je l'avais laissée, et file directement au boulot (mais c'est presque devenu une habitude maintenant).

mardi 12 juin 2012

Spartacus (encore)

Ce soir j'étais pour le deuxième fois voir le ballet Spartacus de Khatchaturian à l'opéra. En fait c'est même la troisième fois que je le vois, car c'est ce ballet que j'avais vu à Moscou lors de ma première visite en 2009...

Toujours excellent, musique (des belles parties de clarinette basse !), mise en scène, danseurs, costumes, décors, lumière... Bref, je me répète, c'est de loin le meilleur ballet que j'aie vu !

Voici les photos prises par un photographe officiel, Victor Dmitriev (www.x1.ru), lors de la première le 14 septembre 2011 (j'y étais aussi !) :



Sur youtube, j'ai aussi trouvé une vidéo avec le même danseur, dans une des scènes :

lundi 11 juin 2012

Oiseau de nuit

Voici un oiseau qui chante toute la (courte) nuit en ce moment.



Est-ce un rossignol ?

lundi 4 juin 2012

Client fidèle

Aeroflot m'a envoyé un bon de réduction pour mon prochain vol !

mercredi 30 mai 2012

Deux semaines bien occupées

Onze avions en quinze jours, j'ai pas mal vadrouillé !

Parti le 14 mai de Novossibirsk pour Bakersfield en Californie, avec un arrêt à Paris le 14 au soir chez Laurent et un à San Francisco le 15 au soir, je n'étais à destination que le 16 au matin. Et une histoire de valise...
Tout d'abord, sans que je l'aie prévu, ma valise est restée à Roissy la nuit du 14 au 15 (elle était enregistrée jusqu'à destination, soit quatre vols et deux jours plus tard !). Pas grave, j'avais des vêtements de rechange dans mon bagage à main et Air France m'a donné une trousse de toilette.
Ensuite, arrivé à San Francisco (avec deux heures de retard), je devais récupérer ma valise pour le dédouanement avant de la remettre sur un tapis pour ma correspondance du lendemain matin. Mais elle n'était pas sur le tapis... Et curieusement (inquiétant en fait...) une valise du même modèle que la mienne, appartenant au passager Troger (sic) restait toute seule. Après renseignement auprès des agents Air France, ils l'ont ouverte pour voir si il y avait les coordonnées du propriétaire; sans succès. Heureusement le-dit propriétaire avait bien entré ses coordonnées dans le système quand il a réservé son billet, et ils ont pu le joindre. Etant déjà à mon hôtel près de l'aéroport à ce moment, la dame d'Air France m'a appelé et donné les coordonnées pour me permettre de m'arranger pour me faire livrer la valise directement à l'hôtel. Et tout est bien qui finit bien, j'ai reçu ma valise vers 18h00 (alors que j'étais censé atterrir à 12h30 et profiter de l'après-midi pour visiter un peu San Francisco).
Tour rapide du centre ville de San Francisco le soir et retour à l'hôtel pour une courte nuit.

Mercredi 17, court vol pour Bakersfield, dans la vallée centrale de la Californie, au milieu de plantations et de champs de pétrole. La visite était à l'origine prévue uniquement pour tester le mélange de mon produit en grandeur nature et vérifier avec l'équipe sur place la procédure afin qu'ils puissent le mélanger par eux-mêmes dans les futurs cas « réels ». Mais jeudi 18 au matin, on a rencontré d'éventuels clients qui nous ont demandé si on était prêts à pomper le produit l'après-midi au fond d'un puits ! On est donc partis sur le terrain (à une bonne heure de route de Bakersfield), et on a préparé notre produit, pompé, et ça a marché !
Vendredi le temps de rédiger un rapport, gérer les affaires courantes, et je me suis envolé pour San Francisco en fin d'après-midi.

J'ai été récupéré à l'aéroport par Danny, couchsurfeur qui était passé chez moi avec sa femme Kristin en septembre 2010 et avec qui j'ai gardé contact. On a récupéré Kristin qui était en ville avec une amie, et on est retourné chez eux à Walnut Creek, à une bonne demi-heure de San Francisco.
J'ai passé le samedi avec eux, d'abord à monter au sommet du Mount Diablo (en voiture, d'abord parce que je ne voulais pas mobiliser une journée entière à ça, et aussi parce que Danny et Kristin couraient cinquante kilomètres le lendemain). On a ensuite pris la route vers Berkeley en passant par Berkeley Hills, avec ses magnifiques maisons et vue sur la Baie de San Francisco. Soirée tranquille chez eux.
Dimanche, Danny et Kristin sont partis très tôt de leur côté, et je suis parti vers 7h30 pour San Francisco. J'ai optimisé ma journée au maximum en parcourant trente kilomètres au travers de la ville, magnifique. Le temps était parfait, bien ensoleillé (coups de soleils en résultat) et pas trop chaud. J'ai terminé par Castro et les Twin Peaks, d'où j'ai pu admirer la vue sur la ville et assister à une éclipse partielle de soleil (86%).
Voici mon parcours (départ en vert, parcours à pied en bleu, soleil pour l'éclipse, parcours en bus et en tram en rouge, arrivée en jaune):


View Visite San Francisco in a larger map

Bien entendu, j'ai pris un certain nombre (voire un nombre certain) de photos, dont une foultitude du Golden Gate...











Autant dire que dimanche soir je n'ai pas fait long feu (ni Danny et Kristin après leurs cinquante kilomètres). Lundi matin tranquille à Walnut Creek avant d'aller à l'aéroport de San Francisco pour mon vol retour vers Paris, puis correspondance pour Oslo où je participais à une conférence interne à Schlumberger.

Encore un temps magnifique de mardi à vendredi à Oslo. Trois jours passés à écouter des présentations (dont certaines en luttant pour ne pas s'endormir, surtout après le repas de midi). Soirs au restaurant, j'y ai mangé de la baleine et du renne... D'après des collègues norvégiens, il faisait même beau à Bergen sur la côte ouest de la Norvège, et c'est tellement exceptionnel qu'en des jours pareil là-bas, presque personne ne va travailler et les enfants ne vont pas à l'école pour en profiter !

Vendredi soir, vol pour Mulhouse via Amsterdam, et weekend à Lautenbach, également bien occupé, entre famille et amis.