mercredi 25 août 2010

Kayak et soleil de minuit

En fouillant dans mes archives dimanche soir, j'ai retrouvé mes photos du Spitzberg où j'étais en 2003...

Il est grand temps de les publier !
Vous allez vous dire que mon goût pour les pays froids ne date pas d'aujourd'hui. C'était du 4 au 14 juillet, les températures étaient entre 5 et 10ºC. Bon l'avantage d'avoir du soleil vingt-quatre heures sur vingt-quatre est que les températures ne baissent pas la nuit (il n'y a pas de nuit...).

La maison ne désemplit pas !

Décidément, le couchsurfing a vraiment du succès.

Vendredi dernier, j'ai accueilli deux Allemands, Lena et Stephan. Soirée très sympa, ils ont préparé un goulash et des spaetzles maison. Ils étaient surpris (presque déçus) que je connaisse les spaetzles ! Comme la plupart des gens s'arrêtant chez moi, ils voyagent sur le transsibérien (eux de Pékin à Novossibirsk).

Dimanche soir, Barbora (Tchèque) et Slavko (Slovaque) arrivaient en stop d'Ekaterinbourg. Ils prévoient d'arriver au Lac Baïkal, y passer un peu de temps puis peut-être aller en Mongolie quelques temps aussi. Autour de crêpes, on a partagé nos expériences de voyage. Et ils étaient l'an dernier au Spitzberg ! J'y étais en 2003 et je crois bien que ce sont les premières personnes que je rencontre qui y étaient aussi.

Lundi soir, Alex (Suisse) qui traverse la Russie en moto. Bien courageux vu l'état des routes ! Il veut se rendre au Lac Baïkal aussi... Il était logé chez un autre couchsurfer mais ça ne se passait pas très très bien, donc il m'a appelé «en urgence» en début de soirée, et je l'ai accueilli.

Et hier soir et ce soir, Benjamin (Autrichien) qui lui voyage en train de Moscou à Vladivostok en s'arrêtant tout au long de la route.

Pour l'instant c'est tout, les demandes se sont calmées, les vacances se finissent et l'hiver arrive !

Mais de vendredi à lundi, je garde Ourmik, le schnautzer de Bruno et Katia !!!

lundi 16 août 2010

Photos de Tomsk

Ici.

Exploration de la Siberie, suite...

Après le lac Baïkal, excursion plus proche, vers Tomsk.
C'est la ville (intéressante) la plus proche de Novossibirsk, à seulement 280 km au nord-est.

Avec David (le stagiaire français de l'ESPCI qui est arrivé récemment chez Schlumberger) et Emilie (de Chimie Strasbourg, qui fait aussi un stage, dans un institut de chimie), on est partis vendredi à 17h, à bord de la Niva. Le plus long est de traverser toute la ville, ça bouche pas mal. Il faut dire que la route est mal foutue, il n'y a pas de lien direct, c'est plein de carrefours où on n'a pas la priorité... Une fois en rase campagne, ça va mieux, et la route est plutôt correcte. Ça passe de revêtement tout neuf à bouts défoncés (qui font sauter le levier de vitesse au point mort tellement ça secoue), mais on peut y rouler à 100-110 km/h (de toutes façons, plus vite la Niva peut pas, enfin j'ose pas, elle commence à vibrer...). Il faut par contre passer maître dans l'art de la conduite russe, car ce n'est pas une quatre-voies, et les dépassements «à la Russe» frisent l'inconscience (quand il y a de la place pour deux voitures, il y en a pour trois). A 22h, on arrive finalement à l'auberge de jeunesse dans laquelle on a réservé trois lits. En fait c'est un appartement normal avec deux chambres, une pour quatre et une pour six. Très propre, refait récemment, c'est plutôt sympa. On pose nos affaires et on part en quête de repas. La fille de l'auberge (qui nous a gentiment attendus alors que normalement elle quitte à 21h) nous indique une pizzeria ouverte 24h/24, et on peut y manger un bout.

Samedi, découverte de la ville, à pied (le centre ville n'est pas très grand). C'est vraiment charmant (surtout comparé à Novossibirsk), c'est une ville qui a du caractère. De nombreuses maisons en bois de la fin du XIXème, début XXème sont encore présentes dans toute la ville. Certaines sont à l'abandon (comme à Irkoutsk), mais d'autres sont magnifiques et rénovées. Sur l'avenue principale (Avenue Lénine), les bâtiments sont de style classique, notamment ceux des universités situées sur l'avenue.
Il n'y a que quelques bâtiments soviétiques horribles, autour de la Place Lénine, mais de manière générale, tout le centre ville est esthétique. A la fin de la journée on avait parcouru la plupart du centre ville, pris en photo plein de maisons en bois, bu quelques bières en attendant la fin d'une averse (enfin moi, les autres ont mangé). On a passé la soirée dans un pub, c'était bien sympa.

Dimanche matin, dernier tour pour voir la mosquée et quelques statues intéressantes et amusantes, repas, puis on reprend la route pour Novossibirsk vers 15h30. On met 4h30, il y a un peu moins de monde qu'à l'aller, mais l'entrée dans Novossibirsk bouche quand même.

Dans tous les cas, c'est une ville que je conseille fortement à tous ceux qui passeraient dans le coin ! Le seul inconvénient c'est que le transsibérien n'y passe pas, donc ce n'est pas une étape très évidente.

Prochaine destination : Krasnoyarsk, les 4 et 5 septembre.

jeudi 12 août 2010

Niva sur deux pattes...

Mardi matin, juste au moment d'entrer sur la quatre-voies qui me mène au boulot, la Niva perd la moitié de sa puissance et le voyant 'check engine' clignote puis s'allume en continu. Par chance, le garage Lada/Chevrolet est sur le chemin (très utile quand on a une Niva...). Je m'y arrête donc et explique ce qui ne va pas (avec des mots simples : je montre le voyant sur le manuel, et je dis que quand je donne du gaz, la voiture n'accélère pas bien).
Je prends un taxi jusqu'au boulot et le garage me rappelle quelques heures plus tard pour me dire que la voiture est prête. Ils me disent aussi qu'ils ont changé une pièce, mais bien entendu au téléphone je ne comprends pas ce que c'est... Je récupère la voiture le soir, et vois qu'ils ont changé la tête d'allumage (tête de Delco). Si j'ai bien compris le gars m'explique que deux cylindres n'étaient plus alimentés, d'où la perte de puissance.

Je me demande quand même si c'est 'normal' qu'une telle pièce tombe en panne après un an et 8000 km... Enfin bon j'ai une Niva, il faut bien que j'assume !

mardi 10 août 2010

Photos du Baïkal

Et voilà les photos.

Au cœur de la Sibérie

Le Lac Baïkal est une région magnifique, que nous avons découverte la semaine dernière.

Après l’arrivée à Novossibirsk de mes parents à 5h du matin, journée tranquille chez moi, courses pour le train, et je suis retourné à l’aéroport à 5h de l’après-midi pour récupérer Laurent, Jean-Luc et Bérengère qui arrivaient de Moscou. Ils étaient bien contents de quitter la canicule (et encore ils n’ont pas trop souffert de la fumée…).
Direction mon appart pour un repas avant de partir en taxi pour la gare de Novossibirsk. Notre train part à 22h23.

Et c’est parti pour 28h20 de train. On embarque dans notre wagon, on a deux compartiments pour nous six (j’ai acheté huit billets). L’ambiance plaît à tout le monde, on prend un petit ‘Schlofpell’ (somnifère en Alsacien, comprenez whisky) avant de dormir. Le lendemain matin, petit-déjeuner avec kouglof que j’avais préparé, puis la journée s’écoule finalement assez rapidement, entre apéro (bière), repas au wagon restaurant, sieste, apéro (bière), repas au restaurant, Schlofpell (comme la veille). Le paysage par la fenêtre ne varie pas beaucoup : taïga et villages de maisons en bois. Après une courte deuxième nuit, le ‘charmant’ responsable de wagon nous réveille à 4h du matin lundi (entre temps on a traversé deux fuseaux horaires, ce qui nous a valu un peu de confusion par moments). On est accueillis sur le quai de la gare d’Irkoutsk par Claire, notre guide de l’agence Baikal Nature. Elle est française et étudiante en tourisme. Cette fois on embarque dans le minibus qui nous conduit à l’île d’Olkhon, conduite par un étudiant en médecine d’Abu Dhabi. Il roule comme un dingue, à fond la caisse… A l’entrée dans la région d’Olkhon, on fait une pause pour faire une offrande aux esprits. Claire nous sert à tous un verre de vodka, et on en prend quelques gouttes que l’on envoie au ciel, à la terre, à gauche et à droite. Bien sûr on boit le reste du verre (même s’il est 6h du matin…). On cherche ensuite un endroit pour prendre un café et manger un bout, et après plusieurs arrêts infructueux, le chauffeur insiste et on nous ouvre. Petit-déjeuner à la pizza, surprenant ! On arrive à l’embarcadère pour le bac qui traverse la courte distance entre le continent et l’île avec beaucoup d’avance sur le programme, notre chauffeur nous laisse là, on prend le bac à pied et on attend un autre chauffeur de l’autre côté qui nous conduira à Khoujir, la ‘capitale’ de l’île.

Précision : à partir de là, les routes ne sont plus revêtues, et plutôt défoncées. Notre chauffeur, un vétéran (il a le ruban des vétérans à son rétroviseur), a l’air de se faire un plaisir à nous secouer, il prend tous les chemins possibles en dehors de la route principale. On est dans un minibus 4x4 UAZ, dont les sièges à l’arrière sont récupérés d’où ils les trouvent. Laurent, Bérengère et moi sommes sur des sièges d’avion ! On découvre les paysages surprenants de l’île, passant de steppes à forêts. On s’installe ensuite dans nos chambres. On loge dans un camp de vacances, composés de petites maisons en bois. Laurent et moi sommes dans une maison, les quatre autres dans une autre. Le confort est sommaire mais suffisant. Il n’y a pas d’eau courante, juste un WC chimique dans chaque chambre (mais finalement on va souvent utiliser les ’bécosses’ – je ne trouve pas d’équivalent à ce mot québécois…). On mange (repas russe simple) avant de se promener autour de Khoujir. On se rend au rocher Bourkhan, qui est vraiment tout près. C’est un des lieux les plus sacrés pour les chamanes. Il ne fait pas chaud, le vent du Nord souffle et est vraiment froid (je mets mon bonnêt…).
La soirée commence par un apéro dans un des seuls bars de la ‘ville’ (qui n’est qu’un village en fait). Entre le fût de bière vide et l’entame de l’autre, il leur faut bien quinze minutes pour servir sept bières… Ensuite bania (sauna russe). Première expérience pour la plupart d’entre nous, la résistance à la chaleur est relative, on transpire bien et on se décrasse ! Repas puis très bonne nuit pour tout le monde ensuite.

Mardi, temps mitigé, un peu de pluie le matin, puis éclaircies ensuite. On part en excursion pour la journée, vers le cap Khoboy au Nord de l’île. On embarque tous dans un minibus 4x4 UAZ (ils n’ont que ça sur toute l’île). On traverse la steppe puis la forêt, on longe des baies au bord du lac puis on arrive à la pointe Nord, avec des falaises qui plongent dans le lac. Après une petite rando, on rejoint notre chauffeur qui a préparé une Oukha (soupe de poisson, faite avec de l’Omoul, poisson endémique au lac, proche de la truite). On longe ensuite la côte Est de l’île et ses falaises, on descend au bord du lac Baïkal dans un des seuls villages de la côte Est, Ouzoury. On revient à Khoujir, pour une soirée un peu comme la veille, avec cette fois la bania après le repas. On fait une petite promenade ensuite vers le rocher. On finit la soirée à jouer aux dés et on trinque une fois à la vodka.

Mercredi, nouvelle excursion, vers la côte Est de l’île. Randonnée dans un vallon qui descend au bord du lac. On se croit vraiment dans les Alpes, il y a des edelweiss. Toujours aussi surprenant d’arriver sur une plage. L’eau est encore plus glaciale de ce côté du lac… On remonte le vallon jusqu’aux voitures et on a droit à nouveau à une soupe de poisson. La fin de l’après-midi se passe au bar (pré-apéro puis apéro…). Après le repas, la bania n’attire plus trop de monde. On assiste à un beau coucher de soleil, puis on joue à nouveau aux dés.

Jeudi matin, dernière promenade sur la plage, puis retour à l’embarcadère pour retourner sur la terre ferme. On peut gouter aux fameux pozis bouriates (des gros raviolis) en attendant le chauffeur qui arrive d’Irkoutsk et nous récupère de l’autre côté du passage en bac. Assez amusant, on commande quelques pozis supplémentaires, et comme c’est l’heure du bac, la fille appelle le bistro de l’autre côté qui nous les donnera ! Le chauffeur venant d’Irkoutsk (le même qu’à l’aller) a du retard à cause d'un problème technique. En fait il s’avère qu’il a cassé une partie de la suspension arrière droite et qu’il doit rouler plus doucement. L’essieu entier a reculé de cinq centimètres ! On repart, on ne remarque pas trop qu’il roule plus doucement… Soudain il s’arrête au bord de la route : le voyant des freins est allumé. En fait comme l’essieu arrière a bougé, ça a brisé le circuit de liquide de frein qui fuit. On parvient jusqu’à un garage et ils réparent comme ils peuvent : en condamnant le circuit de frein de la roue défectueuse. On continue donc avec trois freins et trois suspensions. Pour couronner le tout, la roue a un plat qu’ils réparent avant qu’on reparte. On finit par arriver entiers à Irkoutsk. On loge chez l’habitant. Nina nous accueille dans son appartement, on passe immédiatement à table, puis on fait une courte promenade autour de la place Kirov avant de se coucher.

Vendredi matin, Claire passe nous chercher chez Nina et on visite Irkoutsk la matinée avant d’aller à l’aéroport. Au programme, musée des Décembristes puis quelques églises. La ville ne nous laisse pas une excellente impression… On quitte Claire à l’aéroport pour s’apercevoir que notre vol à presque quatre heures de retard. Et l’aéroport est tout petit avec vraiment pas grand-chose et des sièges très inconfortables. Enfin bon on finit par embarquer, décoller et arriver à Novossibirsk. Deux taxis nous attendent et nous conduisent chez moi. Encas rapide avant de se coucher.

Samedi, traditionnels shashliks à la plage. Le soleil finit par se montrer mais c’est très venteux. Soirée à l’appartement avec bœuf Stroganoff improvisé. Dimanche, passage en ville autour de la Place Lénine, repas dans un restau russe (je passe dix minutes à traduire le menu avant la commande). Le temps est à l’orage et on patiente sur la terrasse (couverte) du restau avant de retourner à Akademgorodok.

Lundi matin, lever à 4h pour prendre les taxis à 5h. Je me recouche un peu avant de commencer ma semaine de boulot…

Un bilan très positif, mis à part quelques problèmes digestifs pour certains (Imodium aura servi…). L’île d’Olkhon est vraiment un endroit magnifique, qui me fait presque penser à y retourner en hiver !