lundi 6 septembre 2010

Krasnoyarsk

Et une ville Sibérienne de plus ! Cette fois c'était Krasnoyarsk, à 650km à l'est de Novossibirsk (c'est-à-dire 12h35 de train, puisque c'est comme ça qu'on compte les distances ici).

Avec David, départ vendredi soir à 20h13 de la gare. Par commodité (enfin ça on en reparlera dans le prochain message...) j'ai garé la Niva dans une rue près de la gare. On s'installe dans notre wagon, en troisième classe. On a deux lits superposés, en face de nous une femme avec une petite fille et un gars. On ne parle pas vraiment avec eux, on échange juste quelques mots. La soirée avance, chips et bière, puis on se couche.
C'est là que je suis content d'avoir des bouchons pour les oreilles : la dame ronfle, et plutôt fort... Mais bon si on avait été en deuxième classe, ça n'aurait rien changé, elle aurait été dans notre compartiment.

Arrivés à 10h à Krasnoyarsk, sous la fraîcheur d'un ciel gris, on fait un tout petit tour au centre-ville avant de se diriger vers une des principales attractions de la ville : les Stolby, ou piliers. C'est un parc national dans la montagne environnante, où des formations géologiques particulères se démarquent. Des bouchons de magmas jamais arrivés en surface sont à présent découverts par l'érosion et forment des gros rochers sur lesquels on peut grimper. Et les habitués y grimpent sans aucune assurance.
Petit détail : pour y parvenir il y a 4 km de route suivis de 3 km de chemin. On sympathise avec un groupe de Russes qui nous invitent avec eux. Ce sont des habitués, ils y vont quasiment tous les weekends. Et cela se voit, vu la vitesse à laquelle ils marchent ! J'ai presque du mal à suivre, ça me dit qu'il faut que je fasse un peu plus d'exercice (autre que le lever du coude)...
Une fois au pied du premier Stolb, ils nous disent qu'on peut les suivre en haut sans problème, ils nous montreront par où passer. Et nous voilà à escalader quelques dizaines de mètres, avec quelques passages plutôt périlleux. Eux galopaient devant et nous attendaient en nous montrant les prises. Inconscient peut-être, mais ça vaut le coup, la vue du sommet est époustouflante. On y voit les autres Stolbys, la taïga (forêt), et la ville au loin. On partage un repas et on redescend avant d'enchaîner quelques autres grimpettes, mais de loin plus faciles que la première. Vers la fin, David et moi sommes complètement morts, et les 7 km de descente finissent de nous achever.
On prend le bus vers l'endroit où habite la couchsurfeuse qui nous accueille, Anna. Très sympa, elle a même préparé à manger, on discute un peu de la Russie, la Sibérie, la France et d'autres sujets, puis on est tellement crevés qu'avant 22h on s'endort.

Dimanche matin, ciel bleu, on décide d'aller voir le barrage hydroélectrique à une quarantaine de kilomètres. Minibus (marshrutka) pour nous en rapprocher, le long d'une belle route longeant le fleuve Enisey entourés de montagnes. Une fois au terminus, on demande à un taxi de nous faire voir le barrage et le lac qui est derrière. Expérience russe dans une Jigouli (les vieilles voitures russes). Par précaution je mets ma ceinture avant de me rendre compte qu'elle a été coupée et rafistolée avec du scotch...
Très beaux paysages, impressionnant barrage et lac entouré de montagnes.
Une fois de plus on se dit que Novossibirsk est bien la ville la plus moche de Sibérie !!!!
Retour au centre ville, petit mais mignon. On se pose dans un parc (j'ai mal au genou, l'escalade c'est pas pour moi...). Retour à la gare, puis nuit dans le train avec cette fois un bébé qui hurlait chaque fois que le train s'arrêtait.

Arrivés à Novossibirsk, après un très beau weekend, on se dirige vers la voiture pour rentrer à Akademgorodok, mais ça c'est une autre histoire...

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