lundi 6 septembre 2010

Moi qui croyait avoir vu le plus beau de la bureaucratie russe

Voilà donc la fin du récit du weekend...

Ce matin, 5h40, on se dirige vers l'emplacement où la Niva était garée, sauf que la Niva n'était plus là !
Je me dis : «Merde si elle a été volée, elle est déjà au Kazakhstan à cette heure-ci...». J'appelle le numéro secours que Schlumberger m'a donné, et qui me met en relation avec Evgeny, un Russe qui se débrouille en anglais et qui peut m'aider. Il me dit d'attendre, il appelle la police et me rappelle quinze minutes plus tard en me rassurant, la voiture est à la fourrière. Je suis quand même étonné qu'ils aient une fourrière, parce qu'il n'y a globalement jamais de signe interdisant de stationner, et que tout le monde stationne n'importe comment. Si j'étais la police, toutes les voitures finiraient à la fourrière...

Bref c'est là que l'aventure commence, digne des Douze Travaux d'Astérix... La police a expliqué à Evegny qu'avant de pouvoir récupérer la voiture, il faut avoir un papier tamponné au poste de police. Il passe nous chercher et on se rend donc au poste de police, il est à ce moment 7h. Après plusieurs questions, quelques portes fermées, on trouve le bon département, qui n'ouvre qu'à... 10h. A ce moment, David décide de partir et de se rendre à Akademgorodok en bus. Pendant que j'attends dans la voiture (d'Evgeny), il va se renseigner plus précisément, et apprend qu'en fait le papier qu'on doit tamponner, c'est la fourrière qui nous le donne en premier ! Il est 8h30, on a de toutes façons le temps.
Bien entendu, la fourrière est à l'autre bout de la ville... Avec les embouteillages, on y est à 9h, on passe devant quelques bureaux avant de trouver le bon qui nous donne le fameux papier à faire tamponner ! Et je vois la Niva, entière, sur le parking, donc c'est déjà rassurant.
Re-embouteillages pour retourner au poste de police, où une longue file d'attente s'est formée. Mais on a une place en premier grâce à deux autres personnes qui attendent et qui confirment qu'on était là à 7h...
À 10h c'est la cohue dans les escalier pour être les premiers au guichet 25.
10h02, le guichet 25 ouvre, une dame nous passe devant quand même, mais c'est rapide.
10h07, le fameux papier est rempli à la main, et ils regardent mon permis international l'air de se demander ce que c'est... Le papier est tamponné deux fois et agrafé à un autre papier tamponné.
10h10, on poireaute devant le bureau numéro 4, pour obtenir un papier supplémentaire, qui me permettra de payer les 300 roubles d'amende dans n'importe quelle banque
10h15, expédition vers les toilettes, c'est plus prudent
10h22, on a accès au bureau numéro 4, qui en fait réécrit la même chose que sur le premier papier après l'avoir tamponné, mais sur un autre formulaire ; et toujours tout écrit à la main
10h30, on retourne au guichet 25 pour tamponner le deuxième papier ; pour cela, Evgeny passe devant tout le monde sans que personne ne bronche...
10h32, on attend devant le guichet numéro 1 pour avoir la signature du Commandant
10h35, la secrétaire du Commandant nous tamponne trois fois les papiers, dont un tampon étant la signature du commandant.

A 10h40h on est dehors, en route pour la deuxième fois vers la fourrière. Si on arrive avant midi, je n'ai rien de plus à payer (la première journée est gratuite). A 11h20, on arrive au bureau pour un dernier tampon, puis je peux récupérer la Niva !

Direction Schlumberger où le reste de la journée se passe sans encombre.

En tout cas c'est pas l'amende qui me dissuadera à retenter l'expérience, mais la matinée perdue !!! En plus je ne sais toujours pas pourquoi ils l'ont embarquée, sur le papier c'était juste écrit : «Mauvais stationnement»...

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