mardi 12 juillet 2005

Noël 2004, mouvementé!

A la dernière minute, je me suis décidé à rentrer en France pour Noël, et revenir à Québec avant Nouvel An, notamment pour accueillir les parigos qui me rendaient visite!

 

Voci le récit de mon retour...


«Ca y est, me voilà en France pour les fêtes... Eh oui, pour ceux qui ne le savent pas, j'ai décidé à la dernière minute de rentrer en Alsace.

Mais comme pour tout Droger expatrié qui veut passer Noël en famille, ça ne peut pas se faire simplement (n'est-ce pas Dominique?)...

 

Me voilà donc parti lundi matin de Québec avec mon char pour aller prendre mon avion à Montréal (conditions normales: 2h30 à 3h de route). Les conditions météo sont correctes, il a neigé dimanche mais le ciel est découvert. Seul détail qui compte: il fait -25°... Le chauffage à fond me permet tout juste d'enlever le givre à l'intérieur de la voiture sur la moitié des vitres avant...

Arrivé à peu près à mi-chemin, voilà que le moteur s'arrête (plus de courant) et que je me gare sur la bande d'arrêt d'urgence... Comme il y a des maisons juste au bord de l'autoroute, je traverse le banc de neige (jusqu'aux cuisses) et vais demander de l'aide. Un gars connaît un dépanneur qui peut venir voir ce que c'est. Le dépanneur arrive (un vieux qui prend son temps même quand je lui explique que j'ai un avion à prendre...). La voiture redémarre quand il la branche sur sa batterie, il me dit: tu peux y aller, tu auras ton avion. 1h de perdu, mais je suis encore dans les temps.

 

Mais 15min plus tard, rebelote le moteur s'arrête. Je commence à criser, je suis au milieu d'une forêt. Heureusement j'ai un portable, j'appelle le 911 qui me met en contact avec un dépanneur agréé pour dépanner sur les autoroutes. J'attends donc dans ma voiture sans chauffage. Après 5min, toutes les vitres intérieures sont déjà givrées, je gèle. Heureusement un gars sympa de la 'DDE' québécoise s'arrête et me propose de venir me réchauffer dans sa voiture en attendant le dépanneur. Celui-ci finit par arriver, monte la voiture sur sa remorque et me dit que le mieux est qu'il me conduise à Montréal si je veux avoir une chance d'avoir mon avion. Mais ça a déjà rajouté une autre heure de retard et ça commence à être juste...

C'est sans compter sur les embouteillages de Montréal (l'heure ayant avancé, tout commence à boucher). Il est 16h30, heure de fin d'enregistrement pour mon vol (qui décolle à 17h30), c'est donc raté pour l'avion... Du coup le dépanneur me laisse chez un concessionaire Hyundai qui heureusement a le temps de s'occuper de ma voiture. J'appelle Air France pour expliquer mon problème. Comme mon billet est non échangeable non remboursable, rien n'est garanti, mais on me conseille d'aller à l'aéroport car il y a un autre vol pour Paris à 20h05. J'appelle Laurent (mon frère) pour lui dire que ce n'est pas la peine de venir me chercher à l'aéroport (il est 23h30 en France), que c'est même pas sûr que je puisse venir en France. Je mets déjà une croix sur le séjour en France et me vois rester à Québec.

Pour la voiture, c'était la batterie qui était trop faible, donc déchargée. Avec le froid, elle a gelé donc gonflé et provoqué un court circuit. Bref avec une batterie neuve ça remarche. Je repars dans les embouteillage vers l'aéroport, je rate la sortie et fait un petit tour avant d'y parvenir. Je me gare dans le stationnement le plus près des terminaux, cours vers le guichet Air France. Il est 18h45, la fin de l'enregistrement est à 19h05. J'explique mon problème, on me met sur liste d'attente pour le vol (de ce côté, merci Air France qui a absolument pas tenu compte de mon billet non échangeable). Il ne reste plus qu'à attendre 19h05 puis prier... L'enregistrement terminé, il se passe environ 15min, puis un gars d'Air France arrive avec une pile de billets à distribuer parmi les gens qui sont en liste d'attente. Ils donnent les noms 1 à 1, c'est horrible de voir les gens partir petit à petit... Finalement on m'appelle; il est 19h35, le vol embarque depuis 19h20.

Mais ce n'est pas fini car je ne peux pas laisser ma voiture dans le stationnement courte durée, je dois aller dans le longue durée qui est bien entendu plus loin... Une fois rendu là bas, je reviens en courant, il fait -28°C, j'ai pas pris le temps de mettre mes gants, je ne sens plus mes mains en arrivant au terminal où quand j'arrive j'entends l'annonce "Dernier appel pour le vol Air France xxx etc...". Je cours, j'arrive au passage de sécurité où je vois un agent Air France. Tout est bon, ils ne me font même pas passer devant donc y'a le temps visiblement. Je rappelle Laurent (il est 2h du matin en France) pour lui dire que finalement j'arrive à Paris à 8h45. Une fois dans l'avion, je peux enfin décompresser. Mais je n'ai presque pas dormi quand même. Arrivé à Paris à l'heure, on met un temps fou à sortir de l'avion et à rejoindre le terminal. Mon sac est un des derniers à apparaître sur le tapis, je commençais à medire que la poisse était avec moi jusqu'au bout. La route vers l'Alsace se fait ensuite sans encombre.

 

Tout est bien qui finit bien, mais je n'y croyais plus...»

 

Quelle aventure!

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